A propos

En comblant le fossé entre l’art et la vie, ce document présente mon approche de la danse d’une manière qui le différencie des films et ouvrages déjà réalisés sur mon travail. Il vous fait assister à l’un de mes ateliers, vous permettant ainsi d’absorber mon enseignement en action, puis il va plus loin en englobant toute l’étendue de ma démarche.

Lorsque je nais en 1920, Isadora Duncan a déjà rompu radicalement avec la danse classique, à la recherche de nouvelles formes. Ses « descendants » développent ce qu’on appelle la modern dance à partir de leurs propres styles et techniques.

Puis une nouvelle vague a surgi, qui s’est efforcée de réduire l’écart entre l’art et la vie, permettant ainsi une fois de plus à la danse de nous relier aux questions posées par l’existence. Au fil d’une vie consacrée à la danse, j’ai parcouru bien des chemins dans ma quête de cette relation. Cette publication raconte l’histoire de cette quête. J’espère que vous apprendrez au moins deux choses à partir de mon témoignage :

  • Il n’y a pas besoin d’être un professionnel pour danser. C’est à la portée de tout le monde, à n’importe quel âge, quelles que soient ses aptitudes physiques ou ses origines ethniques.
  • Et la danse peut soigner, transformer, inspirer, régénérer et bâtir le sens du collectif.

La danse entretient un rapport unique à notre existence, du fait que le corps et le mouvement sont ses instruments. En faisant intervenir toute notre histoire, elle touche directement à notre rapport les uns aux autres et au monde alentour. Parallèlement, elle conjugue les différents modes d’expression, permettant d’incorporer la musique, la poésie, le théâtre et les arts visuels. Les autoportraits réalisés dans les ateliers en sont un exemple.

De nombreuses collaborations ont façonné mon voyage à travers la danse, en m’entraînant sur des voies que je n’avais jamais imaginées. Pendant septante années, mon mari, Lawrence Halprin, aujourd’hui disparu, a partagé sa pensée sur l’environnement extérieur et le processus créatif, laquelle a imprégné tout mon travail. Ma fille, Daria Halprin, m’a aussi beaucoup appris, en développant avec grande précision une méthode d’intégration des niveaux d’expression du physique, de l’émotionnel et du mental dans le vécu.

Ma professeure, Margaret H’Doubler, une biologiste, a insisté pour que j’aborde le mouvement du point de vue anatomique, somatique, plutôt qu’en le stylisant. Ainsi chacun pourrait découvrir son style personnel et exprimer ses propres mythologies. Je dois aussi beaucoup à Fritz Perls, le Gestalt- thérapeute. Et à tous mes élèves, qui ne cessent de m’inspirer et de confirmer mon bonheur d’enseigner.

Anna Halprin, février 2014

Pour en savoir davantage sur le Tamalpa Institute et le programme de formation que j’ai fondé avec ma fille Daria, aller sur tamalpa.org.